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40 établissements éducatifs privés situés dans les districts de Tunis 1 et Tunis 2 sont menacés aujourd’hui, de fermeture car les dossiers déposés par leurs propriétaires pour obtenir l’autorisation d’exercer n’ont pas encore reçu l’approbation du ministère de l’éducation.
Les investisseurs et propriétaires de ces établissements ont pourtant suivi et respecté à la lettre les procédures exigées, relatives à la création d’établissements éducatifs privés. La première étape a consisté, pour ces derniers, à se conformer à l’ensemble des dispositions du cahier des charges établi par le ministère de l’Education avant de procéder par la suite au dépôt du dossier de création d’un établissement éducatif privé, avant la date limite fixée, par le ministère de tutelle.
Mais ces derniers ont été surpris de se voir exiger, pour complément de dossier, un autre document relatif, celui-ci, au statut de l’établissement et à la conformité de ce dernier au contexte urbain dans lequel s’insère le local. Toutefois, lors du dépôt de cette requête auprès de la municipalité afin de pouvoir obtenir ce document, cette dernière leur a signifié que la réponse à ce type de requête ne fait pas partie de ses prérogatives, reflétant, ainsi, un manque de coordination entre le ministère de l’éducation et les municipalités sur les documents requis pour l’octroi d’autorisations pour la création d’établissements éducatifs privés.
Imen Medimegh, cheffe de projet, directrice d’un établissement éducatif privé et porte parole des propriétaires d’établissements éducatifs privés s’est exprimée sur une radio privée sur les nombreux déboires et les difficultés qu’elle a rencontrés pour créer son propre établissement éducatif privé et qui sont essentiellement dus aux lourdeurs administratives et au manque de coordination entre les différentes institutions publiques impliqués dans le processus d’octroi des autorisations.
Après avoir reçu l’accord préalable pour l’ouverture de son établissement suite à une visite d’inspection des membres de la commission technique consultative du gouvernorat, la jeune cheffe de projet s’est vu essuyer un refus de la municipalité qui a exigé la présentation d’un document supplémentaire, certifiant que l’établissement qu’elle a créé est un établissement à caractère commercial. “Obtenir ce document est très difficile, a souligné, à ce propos, Imen Medimegh.
Ce document constitue le principal point de blocage pour la majorité d’entre nous. Nous avons entrepris toutes les démarches nécessaires et exigées par le ministère de l’Education. En dépit de cela et à cause de ce document exigé par la municipalité et qui comme, je l’ai souligné ne figure pas parmi les dispositions du cahier des charges, nos dossiers n’ont toujours pas reçu l’agrément du ministère de tutelle”, s’insurge la jeune femme. Une situation d’autant plus préoccupante que plus de mille enfants sont inscrits dans ces établissements éducatifs privés de Tunis et Tunis 2 qui n’ont toujours pas reçu l’agrément du ministère de l’Education et qui ne sont par conséquent pas habilités à enseigner.
I.HAOUARI